www.sttx.fr

Bruno PERES a écrit:Bonjour et

Bruno PERES a écrit:Merci pour ces premières photos. Comptes-tu suivre et nous faire suivre la réalisation de ce chantier ?

Bruno PERES a écrit:Je sors un peu du sujet (quoique !) : quelle époque les fouilles archéo ? Préhistoire, gallo-romain, ... ?

Un article de l'Inrap publié le 10 avril 2012

Eiffage Rail Express vient de confier à l’Inrap 15 fouilles sur le tracé de la LGV Bretagne-Pays-de-la-Loire

Dans le cadre de l’aménagement de la future ligne à grande vitesse Bretagne−Pays-de-la-Loire, Eiffage
Rail Express (ERE) vient de confier quinze fouilles à l’Inrap. Une équipe de soixante-dix archéologues
va intervenir, sur 45 hectares entre Rennes et Le Mans, le long de ce tracé qui permettra de relier Paris
à Rennes en moins d’1h30.

En Mayenne et dans la Sarthe, ces fouilles fourniront aux archéologues des informations majeures sur
plus de 5 000 ans d’histoire, depuis le Néolithique moyen (Ve et IVe millénaires avant notre ère) à la
fin du Moyen Âge (XIVe-XVe siècles). Sur prescription de l’État (Drac Pays-de-la-Loire), elles font suite
aux prospections et diagnostics réalisés par l’Inrap depuis 2009 sur plus de 1350 hectares en Bretagne et
Pays-de-la-Loire. Ceux-ci avaient permis de déceler la présence de vestiges archéologiques le long du
tracé. Pour l’Inrap, ces recherches s’inscrivent dans la continuité : ces quinze fouilles viennent s’ajouter
aux huit autres déjà réalisées par l’Inrap sur le projet depuis 2011.

Inrap.jpg (41.71 Kio) Vu 6617 fois

Site de La Milesse, Les Rochardières. Mise au jour d’une mine d’extraction du minerai de fer.
© Hervé Paitier, Inrap 2012

Archéologie du fer

Huit sites, dont les vestiges témoignent d’une activité métallurgique, vont être fouillés dans la Sarthe,
à quelques kilomètres du Mans, sur les communes de Neuville-sur-Sarthe, La Milesse, Aigné et Degré. Les
archéologues y étudieront les différents procédés techniques de transformation du métal, du premier âge
du Fer au Moyen Âge : de l’extraction du minerai, sa réduction dans les fours jusqu’à sa transformation
dans les forges. Les résultats de ces recherches, confrontés à ceux des fouilles (de 1997 à 1999) du tracé de
l’autoroute A28 (Le Mans-Alençon) permettront de comprendre l’impact de cette activité sur l’organisation
économique et sociale de ce territoire.

5 000 ans d’histoire de la Mayenne et de la Sarthe

D’autres fouilles, menées en Mayenne (La Cropte, Ruillé-le Gravelais) et dans la Sarthe (La Milesse, La Quinte,
Coulans-sur-Gée, Vallon-sur-Gée), enrichiront l’histoire des sociétés rurales implantées sur ces territoires depuis
plusieurs millénaires. Ces recherches seront l’occasion d’étudier notamment l’évolution des paysages anciens et
leur influence sur ceux d’aujourd’hui. Pour le Moyen Âge, un habitat seigneurial, mentionné dès 1324, sera
exhumé sur un des sites de La Milesse.

Une forte mobilisation de l’Inrap

Pour découvrir le passé sous la LGV Bretagne-Pays-de-la-Loire, l’Inrap mobilise ses spécialistes : néolithiciens,
protohistoriens, médiévistes mais aussi toutes les sciences au service de l’archéologie (anthracologie, palynologie,
paléométallurgie, géomorphologie…). Dix communes (Neuville-sur-Sarthe, La Milesse, La Quinte, Aigné,
Coulans-sur-Gée, Degré et Vallon-sur-Gée, en Sarthe ; Changé, Ruillé-le-Gravelais et La Cropte, en Mayenne)
sont concernées par ces quinze fouilles.

ERE et la Ligne à Grande Vitesse Bretagne- Pays-de-la-Loire

Eiffage Rail Express, filiale du groupe Eiffage, est titulaire du contrat de partenariat signé avec Réseau ferré de France
pour la LGV Bretagne-Pays-de-la-Loire. D’un montant de 3,3 milliards d’euros, c’est le plus gros contrat de partenariat
public-privé signé en France à ce jour. ERE est maître d’ouvrage de la ligne et a la charge de sa conception, de sa
construction, de son entretien (y compris le renouvellement) et du financement du projet pendant 25 ans.

Pigeon (35) installe ses bureaux pour le chantier de la LGV

OFE.jpg (42.7 Kio) Vu 6543 fois

L’entreprise Pigeon a installé, à la Rougeraie, ses ateliers mécaniques. Elle va transférer, bientôt, ses bureaux
et créer une base vie pour coordonner le gros chantier de terrassement de la LGV Cesson-Étrelles. Le site, à
la sortie de Domloup, en direction de Chantepie est de plus en plus dédié aux entreprises de bâtiments et travaux
publics (BTP). Rousseau Clôtures, la Sacer, Enrobés 35, y ont déjà pris place.

L’entreprise Pigeon a déposé un permis de construire pour transférer définitivement ses bureaux. Dans deux ans,
un immeuble de deux étages réunira les trois partenaires, la SRTP (Société rennaise de travaux publics), Barthélémy
et Pigeon terrassement.

Un gros chantier

Eiffage a obtenu le chantier de la ligne LGV Étrelles-Cesson. Pigeon-Terrassement et Charier TP, entreprise des
Pays-de-Loire, assureront le terrassement et l’assainissement des 28 kilomètres de voie. Un chantier de 60 millions
d’euros. « Pour assurer suivi et logistique, explique Thierry Croixmarie, directeur général de l’entreprise Pigeon,
nous allons poser notre base-vie à la Rougeraie, pour la durée du chantier, c’est-à-dire des bureaux modulaires :
réfectoires, hygiène et sécurité, annexe du laboratoire d’analyse des sols et matériaux… Vingt agents concernés
par la direction des travaux, y seront attachés. »

Des embauches en vue

Cette installation et ce gros chantier génèrent, dès aujourd’hui, des embauches. « Une secrétaire, un responsable
sécurité, un chef d’équipe. Mais aussi trois apprentis conducteurs sont passés en CDI, annonce Thierry Croixmarie.
Ainsi que trois nouveaux apprentis, avec perspective de titularisation en 2013, un ingénieur d’étude en prévision,
mécaniciens et conducteurs d’engins. » Bref, une cinquantaine d’embauches sont prévues !

Une annexe du laboratoire est également prévue : « Nous allons aussi recruter un chef et trois laborantins pour
cette annexe de notre laboratoire de Noyal-sur-Vilaine. » Celui-ci aura pour fonction de contrôler l’eau, la qualité
des enrobés, les terrassements, durant toute la durée du chantier.

À l'ombre des trains, les fourmis du chantier LGV

Il y a bien sûr Eiffage, mandaté pour construire la ligne à grande vitesse. Mais avant, la SNCF
coordonne un travail préparatoire minutieux, tout près des voies où les trains continuent de rouler.

OFE.jpg (56.83 Kio) Vu 6420 fois

Gilet orange sur le dos, une poignée d'hommes s'affairent sur des traverses en bois. À trois mètres de
a voie Sablé-Le Mans. Un train passe sans que son souffle fasse ciller les ouvriers. Le chantier continue.
Nous sommes quelque part entre la route de Poillé et les hauteurs de Juigné.

Pas sur la future ligne à grande vitesse, non, en bordure de la voie normale. Ici, ce ne sont pas des gars
d'Eiffage qui travaillent mais des salariés d'entreprises dirigées par la SNCF. Arnaud Jean chapeaute les
opérations pour le compte de la SNCF. « Eiffage n'a pas la possibilité de faire les raccordements. Entre
Connerré et Rennes, il y en a huit. » Dont un à Sablé.

Aucune gare nouvelle

Un raccordement, dans le jargon du rail, c'est l'équivalent d'une bretelle d'accès sur l'autoroute. « Ce
n'est pas la virgule de Sablé », insiste Arnaud Jean. C'est un décrochage de la voie normale vers la LGV.
Un équipement qui n'a l'air de rien et pourtant. Au final, le détail a son importance. « Je ne sais pas si
vous avez remarqué mais sur le trajet de la future LGV, il n'y aura aucune gare nouvelle. RFF (Réseau
ferré de France, NDLR) ne le souhaite pas. Donc il faut faire des raccordements. »

Autre mission réservée à la SNCF dans la zone de Sablé, la construction d'aiguillages pour permettre à
Eiffage d'accéder à la base de travaux de Juigné. Là encore, le chantier se déroule à proximité des voies,
c'est donc la SNCF qui enfile le casque de chef de chantier. En plus du risque que représente le passage
régulier de trains à proximité des travaux, « il y a un risque électrique », ajoute Arnaud Jean.

Saut-de-mouton

Sans compter la contrainte du trafic qui ne doit pas souffrir des travaux. Jusqu'à mercredi soir, les efforts
étaient concentrés sur Laval mais dès lundi, les entreprises de travaux publics vont revenir autour de Sablé.
De nuit. « De 22 h à 6 h. C'est le soir qu'on va pouvoir couper les voies. Et le matin, il faut qu'on ait fini à
l'heure pour que le client dans le train ne s'aperçoive de rien. Le travail est anticipé un mois à l'avance et
le document de travail qui est appliqué chaque soir est validé le jour même. »

Arnaud Jean se laisse tout de même une petite marge de manoeuvre pour la période de travaux qui démarre
à Sablé. « On peut être amené à limiter la vitesse des trains après un chantier de nuit. Donc il peut y avoir
des ralentissements ponctuels, de l'ordre de 30 secondes à une minute. »

Début 2013, la SNCF s'attaquera au montage d'un « saut-de-mouton », c'est-à-dire « un pont, à côté du
hameau des Saulneries à Juigné ». La mise en service commerciale de la LGV est prévue pour 2017. Arnaud
Jean doit livrer les raccordements fin 2015 pour que démarrent les essais qui devraient durer une année.